Syndrome de la jonction pyélo-urétérale : imagerie morphologique ou fonctionnelle ?

Syndrome de la jonction pyélo-urétérale : imagerie morphologique ou fonctionnelle ?

Syndrome de la jonction pyélo-urétérale : imagerie morphologique ou fonctionnelle ? 2560 1440 Sixièmes Journées Francophones de Médecine Nucléaire
Auteur : JARDAKcontacter

Introduction :
Le syndrome de la jonction pyélo-urétérale (SJPU) est une anomalie des voies urinaires qui se voit assez fréquemment chez le nourrisson et l’enfant. Le diagnostic précoce qui repose sur l’imagerie morphologique et fonctionnelle associé a une prise en charge adéquate assure souvent une évolution favorable.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude rétrospective allant de Janvier 2014 a Juin 2017 a propos de 56 cas de SJPU suivis aux services de médecine nucléaire et de chirurgie pédiatrique de Sfax. Tous les patients ont été explorés par scintigraphie rénale dynamique. Une urographie intraveineuse (UIV) a été réalisée pour certains d’entre eux.
Résultats :
Les 56 enfants ont été divisés en 2 groupes : Le groupe 1, celui des enfants traités chirurgicalement, comprenait 23 patients dont 16 garçons et 7 filles. Le diagnostic était fait en anténatal pour 14 enfants et en postnatal chez 9 patients avec un âge moyen de diagnostic de 58,5 mois. Le diametre pyélique antéro-postérieur (DPAP) a l’échographie était de 38 mm en moyenne avec des valeurs allant de 18 a 70 mm. L’UIV, réalisée chez 10 patients, a montré un SJPU dans 9 cas et était non concluante chez un enfant. La scintigraphie a montré une stase obstructive dans 18 cas et une stase partiellement obstructive dans les 5 autres cas. L’atteinte touchait le côté gauche dans 13 cas et le côté droit dans 10 cas. Les fonctions relatives des reins (FRR) concernés variaient entre 6 et 50%. Le groupe 2, celui des enfants non opérés, comprenait 33 patients (21 garçons et 12 filles). Le diagnostic était fait en anténatal chez 15 enfants et en postnatal chez 18 enfants avec un âge moyen de diagnostic de 51 mois. L’échographie a montré un DPAP moyen de 17 mm avec des extremes de 12 et 40 mm. L’UIV, réalisée chez 8 enfants, était normale dans 5 cas et faussement positive dans 3 cas. La scintigraphie a montré une stase non obstructive dans 26 cas et une stase partiellement obstructive dans 7 cas. L’atteinte était bilatérale dans 3 cas, du côté gauche dans 17 cas et du côté droit dans 13 cas. Les FRR variaient entre 40 et 50%. Les périodes de suivi étaient de 2 ans et un mois pour le groupe 1 et de 2 ans et 5 mois pour le groupe 2.
Conclusion :
La scintigraphie rénale dynamique avec ses bonnes performances diagnostiques et son irradiation inférieure a celle de l’UIV représente une technique de choix pour l’exploration et le suivi du SJPU.