
Introduction: Grâce aux avancées scientifiques dans le domaine de la physique et la biologie, la TEP/TDM est désormais considérée comme l’un des principaux équipements d’imagerie biomédicale. Il existe cependant encore plusieurs technologies, méthodologies et concepts, qui ouvrent de nouvelles possibilités pour améliorer son utilisation. Certains patients, en raison de leur état, ne bénéficieront pas de l’examen et donc de l’expertise en imagerie. Dans cette étude, nous étudions la pertinence d’un protocole rapide pour un examen TEP/TDM.
Matériels et méthodes: Trois patients (A, B et C) ont subi le premier protocole d’acquisition standard, consistant en une image allant du crâne a la mi-cuisse ou une image du corps entier pendant 10 a 15 min avec une table mobile (1 min /position du lit et 30sec / lit pour les jambes). Le deuxieme protocole d’acquisition rapide, moins de 4 mois apres la premiere acquisition, consistait en un meme champ de vision a 30 secondes par position du lit. Les images ont été réalisées avec la TEP/TDM numérique Vereos (Philips).
Résultats: Pour les patients A et B, une second TEP/TDM était nécessaire pour évaluer la progression de la maladie et potentiellement l’arret des traitements. La TEP a révélé une évolution locale avec compression de la moelle osseuse chez le patient A et une progression diffuse chez le patient B. Les résultats d’imagerie, dans le contexte d’altération de l’état général de ces deux patients, ont conduit le clinicien a arreter les traitements et a proposer des soins de support. Le patient C était sous radiothérapie pour un sarcome de la cuisse; l’apparition d’une douleur intense rachidienne a nécessité la suspension du traitement. Le scanner du rachis a montré des lésions osseuses de spécificité incertaine. La TEP/TDM a révélé une bonne réponse du sarcome a la radiothérapie ainsi que des tassements vertébraux étagés d’allure porotique, confirmés histologiquement. Le patient C qui est sous traitement morphinique va mieux et a repris la radiothérapie.
Conclusion: Pour certains patients douloureux ou confus, l’inconfort de rester immobile pendant 10 a 20 minutes reste un sujet de préoccupation, sachant que des mouvements peuvent réduire la précision de l’interprétation diagnostique. Dans notre étude, réduite de moitié, l’acquisition a permis de répondre correctement aux questions cliniques et sont conformes aux résultats obtenus avec le protocole standard.