Etudes des performances de la TEP-TDM au 18F-FDG dans les premieres suspicions de récidive chez les femmes atteintes d’un adénocarcinome lobulaire du sein.

Etudes des performances de la TEP-TDM au 18F-FDG dans les premieres suspicions de récidive chez les femmes atteintes d’un adénocarcinome lobulaire du sein.

Etudes des performances de la TEP-TDM au 18F-FDG dans les premieres suspicions de récidive chez les femmes atteintes d’un adénocarcinome lobulaire du sein. 2560 1440 Sixièmes Journées Francophones de Médecine Nucléaire
Auteur : BONNINcontacter

Le cancer lobulaire du sein (CLI), qui représente 10 a 15% des cancers du sein, présente généralement une fixation du FDG plus faible que le carcinome canalaire infiltrant lors du bilan d’extension initial. Objectif : Le but de cette étude monocentrique rétrospective était d’étudier les performances de la TEP-TDM au 18F-FDG en cas de suspicion de premiere récidive chez des femmes traitées antérieurement pour un CLI. Les résultats ont été corrélés aux facteurs biologiques histopronostiques de la tumeur primitive. Matériel et méthodes : 64 patientes (âge moyen : 60,4 ans [32-86 ans]), pour lesquelles une TEP/TDM corps entier (Gemini TF, Philips et Discovery MI, GEHC) a été réalisée entre janvier 2011 et mai 2019, ont été incluses. L’association avec un carcinome canalaire du sein était un critere d’exclusion. La récidive était suspectée sur des éléments cliniques (48%), des anomalies morphologiques en imagerie (42%) et/ou une élévation des marqueurs tumoraux (30%). Le délai moyen entre le diagnostic initial et la suspicion de récidive était de 5 ans et 3 mois. Résultats : Les CLI étaient principalement de grade II (75%), exprimant les récepteurs aux estrogenes ou Her2 (95% pour les 2). 40 patientes sur 64 (62,5%) ont bénéficié d’une biopsie, dont 32 étaient en faveur d’une récidive locale ou métastatique de CLI (les 8 autres correspondant au type histologique canalaire, a des tumeurs primitives pulmonaires ou gastriques, a un lymphome ou du matériel bénin). Parmi les 64 patientes, 48 ont été jugées en récidive par l’oncologue : 16 récidives locales et/ou 41 métastatiques avec atteinte principalement osseuse (n=24), ganglionnaire (n=14) et hépatique (n=10). Les sensibilité, spécificité, VPP et VPN de la TEP étaient respectivement de 85%, 78%, 91% et 67%. La SUVmax des sites de récidive était en général élevée (moy = 6,4 ; med = 5,8 ; [1,9-17,3]). Les 7 FN correspondaient a des récidives locale (n=1), pleurales (n=2), méningées (n=2), péritonéale (n=1) ou vésicale (n=1), sites pour lesquels la TEP au 18F-FDG manque de sensibilité. La détection d’une récidive a entrainé une modification de traitement chez 44 patientes (69%). Aucune corrélation avec les facteurs histopronostiques des lésions primitives initiales n’a pu etre établie. Conclusion : La TEP-TDM au 18F-FDG reste une technique efficace et fiable pour la détection des récidives de CLI, en rappelant ses limites pour certains sites de récidive propres au CLI.