Discordance entre la clinique, la biologie et l’échographie dans le diagnostic de la maladie de Basedow: Apport de la scintigraphie a propos d’un cas

Discordance entre la clinique, la biologie et l’échographie dans le diagnostic de la maladie de Basedow: Apport de la scintigraphie a propos d’un cas

Discordance entre la clinique, la biologie et l’échographie dans le diagnostic de la maladie de Basedow: Apport de la scintigraphie a propos d’un cas 2560 1440 Sixièmes Journées Francophones de Médecine Nucléaire
Auteur : BATHILYcontacter

Introduction : La maladie de Basedow, cause la plus fréquente d´hyperthyroidie, est liée a la présence d´anticorps anti-récepteur de la TSH. Il s´agit d´une pathologie auto-immune, 5 a 10 fois plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, survenant a n´importe quel âge. La clinique associe les signes de thyrotoxicose et les signes spécifiques de la maladie (ophtalmopathie et myxoedeme prétibial). Sur le plan biologique, une concentration de la TSHus abaissée, une T4 et/ou une T3 élevée confirme le diagnostic. L´échographie et la scintigraphie sont parfois utiles pour distinguer la maladie de Basedow des autres causes d´hyperthyroidie. Lorsque la clinique et la biologie sont incompletes et/ou l’échographie discordante, la scintigraphie est d’une grande utilité.
Nous rapportons l’apport de la scintigraphie dans le diagnostic d’un cas de Basedow avec discordance entre la clinique, la biologie et l’échographie.
Observation : Patiente de 32 ans sénégalaise ayant consulté un cardiologue devant un tableau de thyrotoxicose faite de: palpitations, amaigrissement, nervosité, thermophobie, asthénie, insomnie et chute de cheveux. On ne retrouve pas d’exophtalmie, ni de myxoedeme. Un bilan biologique réalisé retrouve une hyperthyroidie tres fruste avec légere baisse de la TSHus a 0,30uUI/ml (0,35-4,94), T4L et T3L normales. Référée chez un endocrinologue, l’échographie est prescrite et ne milite pas en faveur de la maladie de Basedow avec une thyroide de taille normale siege de nodules basilaires bilatéraux quasi-symétriques dont le droit spongiforme est classé EU-TIRADS 2. Devant ce contexte clinico-bilogique incomplet et une échographie discordante, la scintigraphie est alors demandée en complément. La scintigraphie thyroidienne réalisée au service de médecine nucléaire de l’Hôpital Général de Grand Yoff (Dakar, Sénégal) apres injection de 171 MBq de pertechnétate de sodium retrouve une hyperfixation diffuse et homogene du radiotraceur compatible avec une maladie de Basedow. La patiente est ainsi mise sous antithyroidiens de synthese a faible dose. L’évolution est alors favorable sur le plan clinique et biologique (TSH, T4 et T3 normales aux contrôles a 1 et 2 mois).
Conclusion : Le diagnostic classique de la maladie de Basedow est clinico-biologique et secondairement échographique. Cependant devant une discordance de ces dernieres et vu le caractere opérateur dépendant de l’échographie, la scintigraphie peut etre d’un apport considérable.