Apport de l’imagerie scintigraphique et des dosages radio immunologiques dans la prise en charge des dysfonctions thyroidiennes pédiatriques au Sénégal

Apport de l’imagerie scintigraphique et des dosages radio immunologiques dans la prise en charge des dysfonctions thyroidiennes pédiatriques au Sénégal

Apport de l’imagerie scintigraphique et des dosages radio immunologiques dans la prise en charge des dysfonctions thyroidiennes pédiatriques au Sénégal 2560 1440 Sixièmes Journées Francophones de Médecine Nucléaire
Auteur : ADAMBOUNOUcontacter

Objectif : évaluer la contribution des explorations de Médecine nucléaire in vivo et in vitro dans la prise en charge des dysthyroidies pédiatriques au Sénégal
Matériels et méthodes : étude rétrospective ayant inclus les scintigraphies thyroidiennes et des dosages radio-immunologiques réalisés de 2010 a 2017 dans le laboratoire de Biophysique de l’université de Dakar et dans le service de Médecine Nucléaire de l’hôpital Général le Grand Yoff de Dakar.
Résultats : Les scintigraphies thyroidiennes avaient concerné 8 enfants dont 7 filles avec un âge moyen qui était de 12,9 +/- 2 ans. Les dosages radio-immunologiques concernaient 133 enfants dont 64% étaient des filles. Les scintigraphies thyroidiennes étaient toutes réalisés au pertechnetate et les principales indications cliniques étaient les goitres avec hyperthyroidie dans 50% et les nodules thyroidiens dans 25%. Les dosages radio-immunologiques réalisés concernaient la FT3, FT4 et la TSHus et les principales indications étaient les hyperthyroidies dans 87 cas, les hypothyroidies dans 19 cas et les nodules thyroidiens dans 6 cas. 73 enfants avaient bénéficié d’au moins un bilan hormonal initial, un bilan apres 3 mois, un bilan apres 6 mois et un bilan apres un an. L’interprétation des scintigraphies thyroidiennes était pathologique dans 100% avec comme diagnostic scintigraphique la maladie de Basedow dans 4 cas, le nodule chaud extinctif, le nodule froid et la scintigraphie blanche respectivement dans un cas chacun.
Les indications d’hypothyroidie étaient confirmées par le dosage de la TSH ultrasensible dans 100% des cas. Une discordance entre les résultats de TSH ultrasensible et la FT4 était notée dans 18,2 % des cas et celle entre TSH ultrasensible et FT3 dans 45,45%. Les indications des hyperthyroidies étaient confirmées par le dosage de TSH ultrasensible dans 82% des cas. Le taux de détection des deux parametres biologiques cumulés TSH ultrasensible et FT4 était de 100%.
Conclusion : Les examens de médecine nucléaire in vivo et in vitro quoique relativement peu réalisés a Dakar, jouent un rôle déterminant dans la prise en charge des dysfonctions thyroidiennes pédiatriques au Sénégal.